Si c'est une répétition presque grandeur nature du prochain GRR, elle est de bonne augure.
Très bonnes sensations et beaucoup de plaisir tout au long des 24h.
Un départ à Langevin dans le feutré et le calme de la nuit. Quelques recommandations des organisateurs et le questionnement autour des 11km de route avant Grand Galet.
Au top, tout le monde part vite au pas de course, et ce sera le cas tant que l'on est sur le bitume.
Finalement, 1h20 seulement pour rejoindre le premier ravitaillement.
Le sentier très varié s'enfonce en remontant la rivière Langevin qui devient très vite un ruisseau.
Aux premières lueurs, la vue sur la côte est déjà magnifique, quelques passages raides, mais finalement assez roulant.
Puis on sort de la forêt pour attaquer la roche volcanique en contre bas de la Plaine des Sables. Cette partie est plus rude. Enfin le col puis 10 min de plat en courant sur le givre avant le ravitaillement de la plaine des sables. Marcelle PUY distribue les verres de coca et remplit les poches d'eau avec un sourire à tomber. Le soleil est arrivé. Il est 8h30. Je suis autour de la 100ème place. Je gère. J'ai une bouteille de bouillie semi-solide salée pour les sucres lents que j'ai déjà bien entammée. Tout va bien.
Oratoire Sainte Thérèse puis Textor, du classique, les écarts se creusent. Je suis souvent seul.
Mare à boue et les quelques km de béton toujours aussi peu motivants en ce qui me concerne, mais moins désagréables qu'au GRR 2011. Et le ravitaillement version minimiste : Eau soupe coca sucre sel et pain d'épice. Je prends 20 bonnes minutes pour aérer les pieds, les masser, me remettre de la crême partout où ça peut brûler, et refaire les straps anti-ampoules. Je repars 130ème, il est 11h35.
Il va me falloir 3h pour rejoindre le gite du Piton des neiges (pas de ravitaillement). J'ai trouvé ce sentier très long, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas emprunté!
Puis le bloc et la pause au "Randonneur", resto qui sert de ravito au départ du sentier de Bras rouge.
2 tournées de soupe, le plein d'eau, et changement de tee-shirt et de chaussettes (embarqués dans les sac bein sûr), et quelques étirements. Je repars vers 16h30, 90ème.
descente rapide vers Bras rouge, puis 55 min de montée vers la route. J'y fait une tit pause pour une brulure au talon, le strap est réajusté, puis un peu moins de 2h pour rejoindre Marla.
Le ravitaillement s'y résume par une assiette de sucre, une de sel, de l'eau et une marmite de soupe! le tout dans le noir le plus total et un peu frais. Etirements et changement de piles de la frontale. Je repars 76ème, personne devant, personne derrière!
21h, 3 Roches, le calme plat, quelques lumières loin derrière moi. Et les étoiles... puis les raidillons casse-pattes suivis de la longue descente en direction de Roche Plate. 5 coureurs finissent leur pause, dont un semble finir de vomir. le ravitaillement est plus conséquent. Etirements et je repars assez vite. La Brêche passée je double le groupe de 5 assez vite. La descente vers les Orangers est géniale, pas de douleur, super moral!
Minuit, je suis en haut de l'Ilet, un bon shoot dans une roche, et la gamelle qui va avec. Le gros orteil n'a pas apprécié! le reste ça va. Super accueil au ravito. soupe fraiche mais bien sympa ,la dernière ligne droite s'approche, reste moins de 25 km, les montées c'est fini, si je peux courir, je devrais en avoir pour 4h environ.
Début de la canalisation des Orangers que je découvre. bien propre, bien plate. J’espère en finir les 12km en moins de 2h, mais ça me prendra finalement un peu plus, en marchant vite malgré les douleurs musculaires dans le dos, et une petite tendinite au genou. des frontales pas loin devant me motivent pour garder le rythme. C’est seulement vers 3h que j’atteins le dernier point de contrôle.
Enfin une dernière descente en direction du port, finalement accompagné de deux autres coureurs qui connaissent bien le coin et qui me permettent d’éviter de me perdre. Tranquilles, en discutant, le temps est finalement passé vite.
Maryline se gare au moment où j’arrive au stade, synchro parfaite. 70ème sur la ligne.
A chaud je peux encore courir sans difficulté, à froid c’est pas tout à fait la même ;-)
Un dimanche version sieste s’annonce !!!
Au final, une belle course sur une bonne partie du GRR 2012 (presque 50km), des sentiers pas inconnus, mais toujours aussi beaux. Beaucoup de moments de solitudes, ce qui n’est pas désagréable, et nécessité d’avoir un sac bien équipé, donc un peu lourd (plus de 5kg au départ).
Et des messages nombreux qui m’aidaient à garder le cap que je m’étais fixé.
A la prochaine.
