La course de Laurent

Enormes félicitations aux finishers!! et une grande admiration pour ce que tu as fait Xav.
J'aurais adoré te rejoindre et finir avec toi...
Je partage les déceptions de Philippe, Cécile et Djé, qui comme moi n'ont pu rejoindre l'arrivée.
La Redoute, j'y suis resté de samedi midi à minuit environ, de quoi voir, applaudir et parfois partager l'émotion des coureurs. Avec un bon pincement au coeur de n'avoir pu en faire autant.

Cette édition collector fut dure, je crois ne pas être le seul à l'avoir saisi ;-) 

Une telle difficulté ne peut se franchir qu'en mettant un maximum d'atouts de son côté.
Mes 6 semaines "blanches" 'avant course ont été fatales.
J'ai passé les premières 19h à prendre du plaisir la plupart du temps, même dans la boue.
Arrivée à Cilaos à 17h donc, en courant tranquillement, sans gros bobo.
Ravitaillement dans le calme, avec soins musculaires, repas, mais longue attente pour soins des pieds (2 ampoules). J'étais 90ème sur la liste d'attente pour les podologues!!!! J'ai toutefois réussi à me faire soigner par les infirmiers après près de 45 min d'attente...
Franchissement du Taïbit sans problème, arrivée à Marla vers 00h15. Besoin de dormir un peu. Comme beaucoup petit dodo dans la couverture de survie, mais ça le fait pas des masses, 10 min de sommeil à tout casser...
Je reprends un peu de soupe, et je repars avec deux camarades de sentier avec qui j'avais partagé la montée vers FocFoc.
Par chance, ils ont une assistance au départ du sentier scout, prochain objectif, et me proposent de la partager. Nous croisons un gendarme très tendu au téléphone, nous sommes nases, les pertes d'équilibre sont nobreuses pour mes dalons et moi. Puis dans une descente techniques, un gendarme et un médecin attendent, assis, le visage fermé. Nous leur demandons si un accident a eu lieu, ils ne répondent pas ou quasi rien, nous comprenons qu'il y a dû se passer quelque chose. J'ai compris hier, que le corps devait être tout près... Ca nous réveille un peu, et l'arrivée au pointage de sentier scout arrive vite (peu avant 5h).
On plonge dans la fourgonnette pour dormir. Réveil 6h! il fait bien jour. Les jambes sont horriblement raides, les douleurs nombreuses. Après un peu d'étirements et un bon café chaud, je boîte toujours bien bas. Je décide d'arrêter là.
Le mental si fort à Cilaos m'a donc abandonné. Les bobos n'étaient pas si importants et la traversée de Mafate était à ma portée, d'autant que c'était mon principal objectif!!
Le cap des 24-28h est un réel problème que je n'arrive pas à résoudre.
Prochain objectif???


On se retrouve bientôt pour le débrief...

Bonne récupération à tous, courage à Philippe.

Laurent